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Un plan de continuation pour Kosc

La perspective de mettre la clé sous la porte s’éloigne un peu pour Kosc. « Un plan de continuation d’activité va être proposé par la direction de Kosc et massivement soutenu par Altitude Infrastructure », explique David El Fassy, le président de ce groupe spécialisé dans le déploiement de fibre optique en zone rurale.

L’offre sera déposée lundi sur le bureau de l’administrateur judiciaire, à qui il reviendra de choisir entre celle-ci et d’éventuels plans de cessions présentés par d’autres candidats, comme Bouygues Telecom, longtemps présenté comme un repreneur potentiel.

 

« Nous proposons de maintenir l’activité et les services rendus aux clients. Nous nous adossons à Altitude, un groupe familial extrêmement expérimenté, habitué à fournir des prestations de ‘wholesale only’. Et nous payons les passifs de l’entreprise. C’est de loin la meilleure solution », plaide Yann de Prince, le président fondateur de Kosc.

Dans le cadre du plan de continuation, les dettes d’un montant de 40 millions d’euros seraient renégociées. Et un accord serait recherché avec SFR pour solder tout litige.

 

Reste que l’entreprise brûle du cash. Les anciens actionnaires – le groupe OVH et la Caisse des Dépôts – avaient accepté de mettre 4 millions d’euros début décembre pour assurer le fonctionnement pendant la phase de redressement. L’administrateur sait que cette caisse sera bientôt vide.

Face à ce problème de trésorerie, Altitude Infrastructure promet d’investir 100 millions d’euros dans Kosc sur les cinq prochaines années. Une large part de cet apport sera faite sur fonds propres. « L’acquisition de nouveaux clients coûte cher, explique David El Fassy. L’infrastructure technique de Kosc est aujourd’hui performante et irrigue énormément d’entreprises. Le marché de Kosc est devant lui. Notre plan de marche prévoit un retour à l’équilibre opérationnel en 2022 ».

 

L’existence de ce plan de continuation devrait rassurer les salariés de Kosc, les dizaines d’opérateurs clients, les entreprises qu’eux-mêmes fournissent mais aussi les élus du Sénat et de l’Assemblée, montés au créneau ces derniers mois pour critiquer l’action de l’Autorité de la concurrence sur le marché des télécoms d’entreprise. En effet, devant l’accès très insatisfaisant des PME à la fibre optique et les prix élevés, dans un contexte de domination d’Orange et dans une moindre mesure de SFR, les parlementaires appelaient au sauvetage du modèle Kosc. Les secours sont en route.

 

 

 

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Source : Les Echos

 

 

 

 

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