Baromètre Arcep de la transition vers IPv6
L’Arcep publie son baromètre annuel de la transition vers IPv6 et met en place une « task force » pour accélérer la dynamique.
Le stock d’adresses IPv4 disponibles sera épuisé d’ici fin 2019, et Internet « cessera de grandir ». Une pénurie entraînant d’ores et déjà une augmentation significative du prix des adresses IPv4 sur le marché secondaire, engendrant ainsi une barrière à l’entrée à l’encontre des nouveaux acteurs sur l’Internet. Enjeu de compétitivité et d’innovation, la migration vers le protocole IPv6 de tous les acteurs de l’Internet est désormais urgente.
Ce baromètre passe au crible tous les acteurs de la chaîne Internet et la progression de leur transition vers IPv6. Il présente notamment l’état actuel des déploiements et les prévisions des principaux opérateurs pour les réseaux fixes et mobiles.
L’Arcep alerte, encore cette année, sur le fait que la majeure partie des acteurs n’envisagent pas un déploiement permettant de répondre à la pénurie d’IPv4. L’Autorité invite l’ensemble de l’écosystème d’Internet à accélérer leur transition vers IPv6, seule solution pérenne.
Sur le réseau fixe, l’Arcep constate des progrès mais appelle les opérateurs à poursuivre et renforcer leurs efforts. Sur le réseau mobile, elle alerte sur le retard des opérateurs dans le déploiement d’IPv6 et les appelle à prendre les mesures nécessaires pour répondre à la pénurie d’IPv4.
Une synthèse des résultats, par opérateur, est à retrouver dans le communiqué.
Du côté des hébergeurs, le retard est toujours aussi marqué. Seuls 15,5 % des trois millions et demi de sites web des noms de domaine (.fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf) sont à ce jour accessibles en IPv6 . Avec seulement 5,8 % des serveurs mail accessibles en IPv6, le taux d’hébergement mail est alarmant.
La réunion de lancement dédiée à IPv6, s’est tenue le 15 novembre. Cette « task foce » est ouverte à l’ensemble des acteurs de l’écosystème Internet et a pour objectif de favoriser l’accélération de la transition vers IPv6 en permettant aux participants d’aborder des problèmes spécifiques et de partager les bonnes pratiques.
Source : Arcep