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L’Internet des champs et l’Internet des villes

Le vendredi, 17 septembre 2021. Posté dans News Rezopole

L’Internet des champs et l’Internet des villes

Force est de constater que les zones blanches ne se limitent pas aux déserts ruraux. Elles concernent également des zones touristiques très fréquentées l’été par les cyclistes, les randonneurs et les dépités du littoral.

Dans le Luberon, si la fibre optique est bien arrivée à l’Isle sur la Sorgue ou à Maubec, l’ADSL est particulièrement anémique à Gordes, et la 4G presque aux abonnés absents. Les différents acteurs locaux subissent un désinvestissement des principaux opérateurs et des pouvoirs publics. Ces derniers peinent à imposer un service minimum pour des services désormais essentiels à l’heure de la dématérialisation des démarches administratives.

 

Si le numérique est aujourd’hui sur toutes les lèvres, une fois sorti des agglomérations, c’est la misère digitale avec une France à deux vitesses.

L’ancien défenseur des droits, Jacques Toubon, indiquait dans un rapport publié le 16 janvier 2020, que « dans les communes de moins de 1 000 habitants, plus d’un tiers des habitants n’ont pas accès à un Internet de qualité, ce qui représente près de 75 % des communes de France et 15 % de la population ». Heureusement des fournisseurs d’accès Internet alternatifs ou des sociétés  d’aménagement numérique viennent en aide aux communes rurales. Ils montent ainsi des réseaux radio artisanaux accessibles aux particuliers comme aux petites entreprises. Des initiatives locales essentielles puisque le plan France Très Haut Débit, lancé en 2013, et le New Deal Mobile, initié en 2018, peinent à éradiquer la fracture numérique et assurer une égalité d’accès à Internet à tous les Français.

 

 

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Source : Le Monde Informatique

 

 

 

 

Réseaux mobiles : fracture territoriale toujours d’actualité

Le vendredi, 12 février 2021. Posté dans Archives Rezopole

Réseaux mobiles : fracture territoriale toujours d’actualité

Le bilan annuel de la qualité d’expérience des services proposés par les opérateurs mobiles en France métropolitaine vient d’être publié par le cabinet spécialisé Qosi. Ce document est destiné à rendre compte de l’expérience des utilisateurs sur les réseaux 2G, 3G et 4G commercialisés par les opérateurs au cours de l’année 2020.

 

Cette étude est basée sur les remontées de terrain de 42 000 contributeurs répartis dans 20 000 communes de France. Et les résultats rendent compte d’une disparité de plus en plus grande des situations, que l’on soit à la campagne ou à la ville. En 2020, 23 % des communes de métropole disposent de réseau 4G de faible qualité, avec une large majorité de débits inférieurs à 10 Mb/s. Pire encore, 3 % des communes sondées ne disposent pas d’un quelconque réseau data exploitable… autant de communes qui se trouvent à 95 % en zone rurale.

 

À noter tout de même que la qualité de service des réseaux mobiles ne cesse de s’améliorer, en ville comme à la campagne. Concernant les débits descendants par exemple, Orange a pris une longueur d’avance sur ses concurrents en 2020, avec le meilleur débit moyen au niveau national. L’opérateur historique est suivi par SFR, puis Bouygues et enfin Free.

Malgré une amélioration généralisée, celle-ci ne suffit toujours pas à creuser le fossé béant qui sépare désormais les connexions des ruraux et des urbains.

Prenons le cas d’Orange. Même en améliorant ses débits descendants de 10 Mb/s dans toutes les zones géographiques, cela reste insuffisant pour résorber l’écart entre la qualité de service observée en milieu rural et en milieu urbain. L’opérateur est ainsi celui avec la plus forte disparité de débits entre les différentes strates de la population.

À l’inverse, Free progresse de manière uniforme sur l’ensemble du territoire ce qui en fait l’opérateur proposant la qualité de service la plus homogène.

 

Même son de cloche pour les débits montants. Orange présente le meilleur débit moyen montant au niveau national. Mais la différence de traitement restera forte selon que les utilisateurs se trouvent en milieu urbain ou rural. Malgré cela, l’opérateur historique s’impose comme celui qui présente les meilleurs débits pour toutes les strates de population. Suit Bouygues Telecom, talonné par SFR puis Free.

 

Cette fracture territoriale se retrouve logiquement dans les résultats de la qualité de service proposée par les opérateurs sur la navigation web. Au niveau national, la proportion de pages affichées en moins de 10 secondes est de 92 % pour Orange, 89 % pour Bouygues Telecom et SFR et de 86 % pour Free. Et là encore, la zone rurale décroche de 5 à 10 points par rapport aux zones urbaines. De quoi pousser les opérateurs à redoubler d’efforts pour espérer enfin combler la fracture numérique en 2021.

 

 

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Source : ZDNet

 

 

 

 

Accès à la 4G pour tous les français d'ici fin 2020 ?

Le vendredi, 03 juillet 2020. Posté dans Archives Rezopole

Accès à la 4G pour tous les français d'ici fin 2020 ?

Malgré les retards de déploiement occasionnés par la crise sanitaire, le gouvernement assure que les objectifs de couverture du New Deal Mobile seront tenus. C’est en tous cas ce qu’a assuré le ministre de la Cohésion des territoires, Julien de Normandie, lors d’une interview aux Echos.

 

Tous les Français doivent accéder à la 4G avant la fin de l’année 2020, voilà la promesse du gouvernement et l’objectif du New Deal Mobile signé en janvier 2018 avec les opérateurs et l’Arcep.

 

Le dispositif prévoyait notamment le déploiement mutualisé entre opérateurs de nouveaux pylônes, de manière à éliminer les zones blanches. Julien Denormandie a déclaré à ce sujet « Sur les 485 sites du dispositif de couverture ciblée attendus fin juin, 340 sont déjà opérationnels. Des dizaines d’autres sont érigés et n’attendent plus qu’un raccordement électrique. D’ici fin septembre, nous serons revenus à la normale ». 600 nouveaux pylônes doivent être encore mis sur pied avant le 31 décembre.

L’accord prévoyait également de faire basculer les sites 2G et 3G en 4G. 10 000 nouvelles communes seront concernées au dernier trimestre, toujours d’après le ministre de la Cohésion des territoires.

 

 

Cependant, il faudra encore augmenter la capacité de ces réseaux mobiles pour atteindre une vraie qualité de service. C’est pourquoi le dispositif de couverture ciblée va se poursuivre jusqu’en 2025 avec 700 à 800 nouveaux sites chaque année.

 

 

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Source : 01Net

 

 

 

 

A quand la fin des zones blanches ?

Le mardi, 14 août 2018. Posté dans Archives Rezopole Archives GrenoblIX Archives LyonIX

A quand la fin des zones blanches ?

Parmi plus de 35 000 communes en France, 541 n’ont toujours aucun accès à Internet alors qu’il s’agit aujourd’hui d’une nécessité. Le gouvernement s’est donc fixé comme objectif « d’en finir avec ces zones blanches » en annonçant l'accès pour tous au haut débit et très haut débit d'ici 2022. Les choses semblent avancer dans ce sens avec le « new deal mobile » conclu entre l’État et l’ARCEP pour accélérer la couverture mobile des territoires ou encore le compromis entre SFR et Orange sur le développement de la fibre dans les zones moins denses.

 

Arnaud Bousquet propose de faire un point sur cette fracture numérique dans l’émission de radio du 31 juillet Le téléphone sonne sur France Inter. Pour répondre à la question Internet, téléphonie mobile : à quand la fin des zones blanches ? il reçoit Martine Lombard membre du collège de l’ARCEP, Michel Combot, Directeur Général de la Fédération Française des Télécoms et Sébastien Dufromentel, secrétaire de la Fédération FDN.

 

 

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La notion de zone blanche concernait uniquement la téléphonie mobile et ne représente actuellement plus que 1 % du territoire. Aujourd’hui, elle comprend également l’accès à Internet. Pour permettre à tous d’accéder à cette technologie, plus de 20 milliards d’euros vont être investi dans le plan France Très Haut Débit.

 

En attendant un bon haut débit pour 2022, comment vivre avec cette fracture numérique et en venir à bout ?Car pour la majorité des gens situées dans ces zones denses, ce n’est pas un choix de ne pas utiliser Internet c’est une impossibilité technique. Les témoignages de différents auditeurs du Lot, de l’Hérault ou encore du Loire-et-Cher sont assez effarants. Certains doivent faire plusieurs kilomètres pour avoir une connexion Internet ou payent un abonnement mensuel mais n’arrivent à se connecter qu’une fois par semaine. D’autres, un peu plus chanceux, disposent d’une connexion ADSL mais très basse et doivent donc investir dans des équipements supplémentaires avec un débit très irrégulier. Les élus interpellent aussi les opérateurs pour améliorer cette connectivité où que l’on aille, que l’on travaille, que l’on habite. Cependant, il existe d’autres moyens pour se connecter comme la 4G, la 5G ou des ponts radios. Ces technologies de transitions sont déployées par les opérateurs en attendant la fibre optique.

 

Si au début des années 2000, la France n’avait pas de retard pour le déploiement de l’ADSL on ne peut pas en dire autant pour le très haut débit. Une des raisons est que les grands opérateurs ont fibré en priorité leurs infrastructures au dépend du FTTH (fibre jusqu’au domicile de l’abonné). L’exigence réglementaire est un autre de ces facteurs. Cependant, la France reste globalement en avance en matière de fibre optique en Europe grâce à ses investissements depuis une dizaine d’années.

 

Des questions techniques se posent pour le fibrage intégral de la population. En France, 40 % des foyers n’ont pas d’adresse ou de numéro alors qu’un plan de numérotation des habitations est nécessaire pour chaque commune. Ce plan permet d’accélérer le fibrage et de limiter le risque d’erreurs lors de la connexion en fibre optique.

 

Pour autant, les zones blanches ne se limitent pas au milieu rural. Se connecter à Internet reste difficile voir impossible dans les transports en commun ou les réseaux ferrés. L’équipement et la couverture des axes de transports est un point important de l’accord de janvier entre le gouvernement et les opérateurs. Un des objectifs fixés est de couvrir 90 % du réseau ferré régional en 4G d’ici 2025.

 

Ce qui pose la question de l’établissement des priorités d’équipement. Pourquoi choisit-on d’équiper une ville ayant déjà la 4G en fibre optique plutôt qu’une ville où il n’y a pas d’accès à Internet ? Ce sont les collectivités territoriales qui sont censées définir les priorités. Mais la plupart des collectivités, via les Réseaux d’Initiatives Publiques, laissent l’opérateur commercial décider des zones à équiper. Le développement économique des régions passent désormais par l’aménagement du territoire en infrastructures numériques pour pouvoir travailler et développer son commerce.

 

Ce « new deal  numérique » est un engagement important du gouvernement. L’État fait des efforts et renonce ainsi aux enchères financières d’attributions de fréquence, soit environ 3 milliards d’euros. Mais en contre-partie les opérateurs s’engagent à investir ces sommes, voir plus, dans l’amélioration du réseau mobile avec des engagements généraux : transformer tous les sites 3G en 4G, couvrir 55 000 km de réseau routiers d’ici fin 2020, créer 5 000 sites chacun avec une mutualisation pour remédier fondamentalement à la disparité mobile.

 

Un auditeur des Deux-Sèvres soulève la question de la vétusté du réseau. En zone rurale, la plupart des abonnés ont accès à Internet grâce à l’ADSL via le réseau téléphonique installé il y a plus de de 40 ans. Cependant, l’utilisation de ce réseau a ses limites puisque le débit diminue avec la distance. La fibre optique est particulièrement adaptée à ces zones puisque le débit reste le même quelle que soit la distance. Le choix de cette technologie est donc justifié mais faut-il encore trouver les investissements pour la déployer. Il est également nécessaire que les opérateurs qui posent la fibre ne la gardent pas pour leurs seuls bénéfices. En effet, cela entraînerait le verrouillage du marché pour les petits FAI et seuls les gros opérateurs pourraient opérer.

 

La suppression de ces zones blanches peut poser problème aux personnes dites électro-hypersensibles puisque se sont actuellement des zones de refuge. Mais comment faire face à ces volontés contradictoires car si certaines personnes refusent Internet par principe ou à cause de leur santé, il s’agit d’un enjeu très fort notamment contre la désertification rurale des plus jeunes.

 

La fracture numérique est aussi transposable en Outre-mer. Par exemple, en Guyane moins de 7 % du territoire est couvert en 4G. Seules les zones littorales disposent d’une bonne couverture, le reste du département n’a aucun accès 4G mais ces zones ont une densité humaine faible. Des efforts d’investissement ont été fait par les collectivités et les opérateurs en Outre-mer mais il en reste encore à faire notamment pour la Guyane.

 

 

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Source : France Inter

 

 

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