Bonjour,

Je suis heureux de vous retrouver car d’inauguration en inauguration nous observons l’ancrage durable des GIX en Rhône-Alpes : Lyon (2007), Saint-Etienne (2011), Valence (2012), Grenoble en 2013.Toute grande ville européenne possède son nœud d’échange internet. Rhône Alpes en possède 4, c’est un maillage considérable.Cette gestion pharaonique des données est invisible à l’œil nu mais elle est devenue incontournable tant les données qui transitent croissent à une allure incroyable.

Aujourd’hui en 1 minute 168 M de courriels sont envoyés, 695 000 requêtes sont faites sur Google. Aujourd’hui, les objets connectés sont tellement nombreux que les réserves d’adresses IP s’amenuisent (avant nos réserves pétrolières !). Et l’IDATE prévoit en 2020 qu’il y aura 80 mds d’objets connectés dans le monde contre 15 milliards aujourd’hui.

Il faudra nécessairement assurer la dynamique de ce flux de données. Or avec seulement 330 GIX dans le monde actuellement, la gestion de ces flux est très concentrée.Nous pouvons être fiers grâce à l’action de Rezopole de compter parmi ces 330 GIX, celui de Lyon, Valence, Saint Etienne, Grenoble… Les réseaux sont la condition du développement des usages numérique et des services les plus innovants.

Les nœuds d’échange évitent un long périple à travers le monde aux données que nous envoyons à notre voisin, ils évitent un temps de latence trop long, ils diminuent les risques de pannes. Mais bien au-delà de ces avantages techniques, les GIX sont un formidable stimulateur de l’innovation sur notre territoire. Nous contribuons, avec ces GIX et celui de Lyon, qui a été le pionnier, à une meilleure efficacité des usages numériques sur notre territoire. Cette décentralisation d’internet est cruciale en premier lieu pour les acteurs de la filière numérique de la Région, pour les entreprises.

Le GIX de Lyon a permis la création de nombreux data center. Il a permis de soutenir la stratégie de certains acteurs à l’instar de Sanofi pour créer une cellule de recherche mondiale sur la recherche de vaccin. Grâce aux GIX, les entreprises de la filière numérique peuvent s’installer sereinement pour développer leur activité d’hébergement, de serveur de maintenance. Cette décentralisation de l’internet leur permet de trouver tous les outils nécessaires pour s’ancrer durablement : les nœuds d’échange et de stockage de l’information, les réseaux de fibre optique et les entreprises utilisatrices.

La qualité des télécommunications est désormais le troisième critère d’implantation des entreprises après ceux de la « facilité d’accès aux marchés et aux clients » et « la disponibilité de personnel qualifié » mais avant la « qualité des liaisons de transport ». La région œuvre en parallèle au déploiement sur tout le territoire Rhônalpin de la FTTH pour les foyers et la FTTO pour les entreprises.

Notre assemblée a approuvé jeudi dernier un investissement inédit jusque là de 300 M d’euros sur 10 ans pour la fibre à l’abonné. Avec cet engagement nous voulons signifier que notre action sur les réseaux se pérennise, nous voulions donner un signal positif à tous les acteurs publics et privés de Rhône alpes pour le développement de leur activité sur le long terme. Cette action sur les réseaux de fibre et sur les nœuds d’échanges sont le véritable moteur du développement des usages numériques.

Je salue le travail de Rezopole. Parce que la Région est convaincue de la stratégie que vous avez mis en place, qu’elle appuie depuis 2006 votre association dont les membres ne cessent de croître chaque année, 86 aujourd’hui dont Sanofi, LDLC, Vicat, Numéricâble, Orange, SFR. Nous continuerons à vous accompagner dans ces missions afin que Rhône Alpes soit une plaque des échanges Internet de premier rang au plan européen.

LyonIX 3 sonne comme le 3ème volet d’un film fiction. Lorsque l’on connait l’histoire de Rezopole, la passion des équipes, ce n’est plus un sujet d’étonnement. Je crois que l’on peut dire que vous avez toujours su voir avant les autres.

L’association Rezopole est un des acteurs pionniers de l’écosystème numérique lyonnais et rhônalpins. Il faut lui rendre ce césar ou cet oscar. Son ambition qui consiste à hisser notre métropole et sa région au niveau des grandes capitales européennes en matière de connectivité, en faisant du territoire une place de marché télécom de bon niveau, nous la partageons évidemment. L’objectif qui a consisté à passer d’une approche de filières numériques à la constitution d’un écosystème à part entière et à sa mise en dynamique a été le fil rouge de notre stratégie et de politique ces six dernières années. C’est une satisfaction de voir le chemin parcouru.

Nous en avons l’expression, la synthèse la plus claire dans la candidature que nous avons déposée le 16 mai dernier pour la labellisation French Tech. Cette initiative lancée sous le ministère de Fleur Pellerin en fin d’année 2013, poursuivie par la nouvelle secrétaire d’état Axelle Lemaire vise à identifier et valoriser les métropoles qui contribuent fortement au rayonnement de la France dans le domaine numérique. Cette initiative va permettre, je l’espère fortement, de mettre un coup de projecteur sur les acteurs de notre territoire, ceux qui fédèrent autour de leurs actions, de leur expertise et de leurs convictions, à l’image de Rezopole. Car ce sont eux qui soutiennent la dynamique de cet écosystème, au même titre que les nombreux entrepreneurs qui ont montré leur mobilisation et leur engagement pour faire valoir l’excellence que nous avons ici dans le logiciel, les industries du contenu, les technologies web, les telecom...

Et plus encore : il y a cette volonté de se positionner sur ces segments émergents du big data, des objets connectés, du cloud, … Parmi ceux qui ont pris part à la construction de cette candidature, nombreux sont de jeunes entrepreneurs, d’autres sont des patrons d’entreprise qui ont fait un bout de chemin.  Ils forment aujourd’hui les belles histoires et les fleurons de notre économie numérique. Ils ont tous un point commun qui les ramène à la mission que remplit Rezopole : ils ont besoin pour leur développement et pour grandir encore d’un accès aux réseaux des plus performants.

Gregory Fays de Rhône Alpes Cinéma qui gère le pôle Pixel soulignait lors de notre rendez-vous avec un représentant de la mission French Tech hier évoquait l’importance pour eux d’être raccordés à un GIX. Nous étudions la possibilité de doubler la surface de Pixel du fait de son succès. Nous avons là la meilleure réponse à l’utilité d’un nœud d’échange internet.

Les opérateurs nationaux et internationaux : quasiment tous les FAI grand public; tous les opérateurs locaux et régionaux français, les opérateurs européens et mondiaux sont raccordé sur Lyon. Je dirai même que toute entreprise d’ambition à un moment se trouvera confrontée à cette question. Sa transformation qu’elle soit industrielle, servicielle ou organisationnelle est une condition de son développement et de sa capacité à innover. Cette transformation passera en partie par le numérique et un besoin de flux internet. Les grands comptes privés ou publics tel que Sanofi, BlueStarSilicon, Filiales du Crédit Agricole, ArtPrice, CEGID, SDIS 69, le palais des congrès de Lyon, Préfecture du Rhône, Musée des Confluence, Hospices Civils de Lyon, Renater, La Poste services financiers, URSSAF..., l’ont bien compris.

Rezopole est un acteur précieux qui optimise la disponibilité de l’offre internet, une meilleure compétitivité, rapidité et fiabilité du trafic Internet local, par le maintien de ces nœuds d’échange Internet ou Global Internet eXchange (GIX). Nous sommes donc loin d’une fiction. Le GIX est un service complémentaire qui optimise également l’effort qui est fait pour assurer le déploiement d’un réseau fibre optique sur l’agglomération. Le GIX optimise également ainsi notre offre en matière de datacenter. Sur les 18 datacenter lyonnais, 13 sont raccordés à Lyonix. Cette offre s’avère tout à fait essentielle dans notre démarche Grand Lyon Métropole intelligente ou tout projet d’innovation qui sollicite un accès et un brassage des données.

La transformation qui devient une nécessité pour les entreprises, l’est également pour notre agglomération. Nous préparons aujourd’hui et déjà depuis quelques années notre ville à ce qu’elle sera demain. C’est ce qui nous conduit à ouvrir les chantiers urbains – Lyon Confluence, la rénovation de la Part Dieu, Gerland – à l’expérimentation de projets d’envergure dans les domaines des Smart Grids, de la mobilité, de la santé et des services. Ces projets quels qu’ils soient ont pour objectif d’amener une expérience de la vie renouvelé, principalement l’accès à de nouveaux services. Evidemment ces services induisent un accroissement des besoins en débit et des connexions multiples. C’est le nerf de la guerre.

Les citoyens, les entreprises et les administrations attendent de la ville un socle d’infrastructure et de services évolués et personnalisés. Je prends maintenant ma casque d’adjointe à la Ville de Lyon en chargé des Relations internationales pour souligner que : le plus remarquable et probablement le moins connu est la contribution de Rezopole à notre ouverture à l’international avec cette interconnexion avec les GIX de Turin et de Geneve. Rezopole est notre ambassadeur dans toutes les structures de régulation de l'internet en Europe et en Afrique.

Nous célébrons ce soir le 3ème bébé LyonIX après celui situé à Vénissieux, l’autre sur le campus de la Doua. Je lui souhaite un franc succès dans l’Ouest lyonnais et un petit frère. Comme nous le faisons depuis 2006, nous continuerons à soutenir Rezopole, cela va de soit au regard de l’importance de sa mission et de la différence apportée par le savoir-faire des équipes à la compétitivité du territoire et de notre région.