Développement des DC français
Interviewé par LeMagIT, Olivier Micheli constate que les centres de données français séduisent enfin les acteurs internationaux du Cloud et qu’ils se développent géographiquement afin de réduire les latences.
Exerçant à la fois les fonctions de PDG de Data4 Group et de Président de l’association France Datacenter, Olivier Micheli estime à 200 le nombre de grands datacenters en France pouvant atteindre jusqu’à 10 000 m². La capitale réunissant le plus grand nombre car Paris est un nœud d’interconnexion européen.
On dénombre entre 3000 et 5000 salles informatiques privées de taille et puissance variables à travers le pays.
Au-delà du souhait des entreprises d’avoir la main sur leurs équipements, l’importance d’une latence toujours plus faible pèse de plus en plus dans les activités économiques locales et le développement des villes intelligentes.
Selon Olivier Micheli, le marché tend vers des centres de données dont la taille est proportionnelle à celle de l’activité économique à proximité.
Après une période creuse entre 2012 et 2015, le marché des datacenters français a rattrapé son retard. La France se place aujourd’hui en quatrième position en Europe ex-aequo avec l’Irlande. Plusieurs raisons à cela : l’opportunité pour les entreprises internationales de s’adresser à 67 millions d’individus depuis des ressources IT hébergées localement, l’importance géostratégique de Marseille et aussi les efforts du gouvernement pour créer des conditions favorables au développement de ces datacenters.
Ce qui permet enfin à l’Hexagone de s’aligner sur le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas.
Les clients de ces centres de données sont à 70 % des acteurs du Cloud public tels que Amazon, AWS mais également des éditeurs comme Salesforce. Les entreprises utilisatrices souhaitent quant à elles beaucoup d’accompagnement.
Le premier enjeu des datacenters est, selon Olivier Micheli, la connectivité. En effet, les entreprises souhaitent désormais bénéficier d’une salle informatique délocalisée afin de redistribuer ces données vers les usagers et les acteurs d’Internet.
Le second enjeu est celui du bâtiment intelligent et d’atteindre 100 % d’énergie renouvelable en utilisant par exemple le Free Cooling.
Source : LeMagIT