Bande passante mondiale : débit total de 446 Tb/s
Certes la bande passante internationale augmente mais cela masque une évolution en dents de scie au cours de ces dernières années. C’est en tout cas ce qu’a relevé une étude publiée ce mercredi par l’institut de recherche Telegeography
En effet, d’après cette analyse, la bande passante de l’Internet mondial n’a augmenté l’an dernier que de 26 %, soit le taux de croissance annuel le plus faible depuis au moins 15 ans. Même si le rythme ralentit, la bande passante internationale a néanmoins presque triplé par rapport à 2015.
Un dynamisme attribué, par Telegeography, en grande partie au continent africain. Avec un taux de croissance annuel composé de 45 % entre 2015 et 2019, il s’agit du continent ayant connu l’augmentation la plus rapide. Le continent asiatique n’est pas en reste puisque son volume de bande passante atteint un taux annuel composé de 42 % au cours de la même période.
« Depuis que nous avons commencé à suivre la capacité Internet internationale en 1999, le circuit le plus performant a toujours été entre l’Europe, les États-Unis et le Canada. Cette route a été éclipsée par la route Amérique latine-États-Unis et Canada, qui a connu une explosion de la bande passante », d’après l’institut de recherche.
Un changement de paradigme dû notamment à une meilleure intégration des pays du bloc américain, « alors que l’Asie et l’Europe ont une plus grande diversité de connectivité ». Les chercheurs relèvent également que les fournisseurs de contenus ont un rôle de plus en plus important puisqu’ils dominent désormais la constitution des dorsales de l’Internet mondial à travers des câbles sous-marin. Ces derniers reliant les différents pays côtiers de l’Atlantique ou du Pacifique. Au vu des derniers projets de câbles sous-marin transcontinentaux, l’évolution décrite par Telegeography ne semble donc pas prête de ralentir.
Source : Les Echos