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Belgique : Orange et Proximus bloqués par le régulateur

L’accord de partage de réseau d’accès mobile entre Orange Belgique et son concurrent Proximus vient d’être suspendu par l’Autorité belge de la concurrence saisie par Telenet, le troisième opérateur mobile du marché outre-Quiévrain. Ce dernier estime que cette alliance aurait pour effet de créer un mastodonte sur le marché belge des Télécoms.

« Telenet comprend ce qui motive les opérateurs mobiles à vouloir partager leur réseau mobile, certes dans les limites de la légalité, mais se pose des questions sérieuses quant à la façon très poussée dont les deux plus grands acteurs mobiles de Belgique veulent collaborer dans le cadre d’une joint-venture », a fait savoir la direction.

D’autant qu’un « accord poussé de ce type entre Proximus et Orange Belgique a également pour effet de réduire de trois à deux le nombre d’acteurs détenteurs d’infrastructure mobile », a relevé Telenet au terme d’un argumentaire qui n’a pas laissé insensible le régulateur belge. Et qui pourrait bien intéresser les opérateurs français.

 

« Compte tenu de leur impact possible sur la concurrence, le collège de la concurrence impose à Orange et à Proximus de suspendre la mise en œuvre de l’accord entre actionnaires et de l’accord de partage RAN conclu entre eux le 22 novembre 2019, à compter de la date de réception de la présente décision et jusqu’au 16 mars 2020 », a expliqué, en fin de semaine dernière, l’Autorité belge de la concurrence.

La décision adoptée par cette dernière permet à Orange Belgique et Proximus de continuer leurs travaux préparatoires en vue de la mise en place de leur future joint-venture. En effet, la décision du régulateur belge « n’empêche pas l’envoi de RFP pour l’acquisition d’équipements de réseau et la sélection des employés à transférer, si cela ne conduit pas à la conclusion d’accords contraignants ».

 

Orange Belgique et Proximus ont toutefois tenu à défendre leur accord finalisé en novembre dernier « l’accord sur le partage du réseau mobile d’accès aura des effets positifs pour les clients et pour la société belge dans son ensemble, en particulier un déploiement plus rapide et plus étendu de la 5G, une réduction significative de la consommation énergétique globale et une amélioration totale de l’expérience mobile, tout en maintenant une solide différenciation entre les parties au niveau des services et de l’expérience client ».

 

Pour rappel, cette alliance a pour but de créer une joint-venture détenue à parts égales entre les deux opérateurs. « Bien que partageant leurs réseaux d’accès mobile, les deux entreprises conserveront le plein contrôle de leurs propres ressources de spectre et continueront à exploiter en toute indépendance leurs cœurs de réseaux afin de garantir une expérience client et de service différenciée », avaient déclaré Orange Belgique et Proximus lors de l’annonce de cet accord.

 

Le marché belge des Télécommunications mobile est actuellement animé par trois opérateurs principaux : Proximus, (44 % des parts de ce marché en 2017), suivi d’Orange Belgique (27 %) et de Telenet, (avec une part de marché comprise entre 20 et 30 %).

Depuis plusieurs mois, différentes rumeurs font état de l’entrée sur le marché belge d’un quatrième opérateur permettant ainsi d’introduire plus de concurrence sur un marché caractérisé par son faible nombre d’acteurs et des prix relativement élevés. Dans une étude publiée en 2018, le régulateur belge s’était montré lui-même favorable à l’entrée d’un quatrième opérateur mobile sur le marché, relevant que cette concurrence nouvelle permettrait de faire baisser les prix et d’améliorer l’innovation, au risque toutefois d’une baisse des investissements consentis, notamment en zone rurale.

 

 

 

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Source : ZDNet

 

 

 

 

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